For the first time two

Vous venez de cliquer sur un hyperlien, et vous voilà dans l’espace virtuel d’une exposition volatilisée le jour de son vernissage : le 30 septembre 2017.

Elle allait avoir lieu dans deux péniches amarrées de part et d’autre du canal de Bruxelles, zone urbaine en profonde transformation. L’une flottait au bord de Bruxelles Ville (au pied d’une grue industrielle désœuvrée), l’autre au bord de Molenbeek. Le canal n’appartient à aucune commune. Il est géré par le Port de Bruxelles. Ce territoire liquide est un lieu puissant : il relie et coupe en même temps. Traversant toute la région, c’est un axe de transformation pour la capitale. Une transformation annoncée par un vaste ‹ plan-Canal Kanaalplan ›. Les moyens mis en œuvre sont à la mesure des enjeux démographiques et économiques ; avec pour phare, un équipement culturel dans le garage Citroën. Effet Bilbao désiré.

Dans ce contexte fébrile, la zone centrale du canal se trouve entre l’état de friche (dont allée du Kaai1) et de gentrification. Des fêtes privatives sécurisées peuvent envahir les quais2 mais les deux péniches, pour des raisons complexes, ont été invitées à prendre le large. Elles laissent dans leur sillon un vide et l’impossibilité de visiter l’exposition dans son contexte.

Vous voilà donc dans la zone virtuelle d’une exposition qui n’a pas pu avoir lieu, en son lieu. Vous naviguez dans les eaux du web, votre corps ne perçoit pas le léger balancement des péniches, votre perception sensorielle ne peut se joindre à votre analyse du contexte. Les œuvres sont dématérialisées, uniquement perceptible par votre œil via votre écran à cristaux liquides. Elles sont en "stand by" entre leur existence matérielle et leur archivage immatériel.

L’organisateur de cette exposition est une structure fragile et nomade. Sa force et sa volonté est de faire œuvrer les artistes dans le tissu même de la ville en transformation : La Dent Creuse. Ce nom évoque un vide, un trou dans une rangée de dents, de maisons, d’immeubles. Creuse, la dent ? Elle n’est pourtant pas là… Sa pré-détermination est dûe aux contingences latérales. Comme si on avait hâte de lui donner une forme : une forme semblable aux autres de la rangée. En attendant, cette béance saute aux yeux comme dans la bouche d’un enfant de 7 ans.

La ville fabrique des dents creuses, en s’étendant sur la nature ou en démolissant des morceaux de son centre. C’est dans ces creux que se sont engouffrés les artistes des années 1960 en résistance à la standardisation de la ville et de la vie. Ainsi, Gordon Matta-Clark sculptait de la vacuité dans des bâtiments en passe d’être démolis. L’un de ses célèbres cutting—‹ conical intersect ›3 réalisé rue Beaubourg à Paris en 1975—perçait sur le chantier du Centre Pompidou. C’était une réponse à une invitation de Jean-Hubert Martin, alors conservateur au musée national d’art moderne (futur département de Beaubourg).

Cet exemple montre à quel point la création émergente était incluse dans la programmation du Centre Pompidou. Ce centre d’art et de culture a quelque chose d’inédit parce qu’il répondait à la crise sociale, politique et artistique de 1968. Pontus Hulten avait annoncé que Beaubourg aurait pour but d’« affirmer que la création sous toutes ses formes sensibles est devenue le langage le plus immédiat et le plus totale de notre époque4 ».

Un demi-siècle plus tard, nous vivons une nouvelle crise dûe aux mutations civilisationnelles, technologiques, géopolitiques. Des moyens importants sont mobilisés à Bruxelles pour faire un grand projet culturel dans le cadre du ‹ plan-Canal Kanaalplan ›. Les études de sauvetage du bâtiment Citroën et de l’implantation touristique et économique sont indéniablement poussées. Pour ce qui est de la vision artistique, il y a peu à part une alliance avec le Centre Pompidou. Il serait donc sage de s’inspirer des conditions d’apparition d’un tel vaisseau.

Quid de la mémoire de la scène artistique bruxelloise actuelle ? Comment transmettre la création du temps présent aux générations futures ? Les artistes de cette exposition devenue liquide5 se montrent soucieux d’être sur les territoires, au plus près des habitants. Et c’est une nécessité pour de plus en plus d’artistes et de citoyens. Mais ce n’est pas ce qui est exposé dans les musées d’art contemporain. Allons-nous devenir amnésiques ?

Vous voyez bien que les œuvres se liquéfient sur le web si elles n’ont pas éprouvé les gens, la vie, les catastrophes naturelles, le temps qui passe. Elles ont besoin d’exister avant de disparaître ou pas ! Il y a à Bruxelles, un projet ambitieux à créer ‹ un musée nouvelle génération › où l’enjeu de la transmission des œuvres est ouverte et inclusive, au delà de l’art contemporain. En attendant, on sait bien que la Dent Creuse trouvera encore des brèches à explorer. Le territoire de Bruxelles en regorge. Rendez-vous là-bas6.

Pauline de La Boulaye
Bruxelles, octobre 2017

  • « Quai des Matériaux, s’étend une zone d’action spontanée. Le collectif Toestand17 y est temporairement actif en accord avec la Ville de Bruxelles, en attendant la construction d’un parc au même endroit. Tout y est possible : cultiver, fabriquer, transformer, s’activer. » Extrait du livre Being Urban, pour l’art dans la ville, Bruxelles, sous la direction scientifique de Pauline de La Boulaye et Adrien Grimmeau, paru en 2016 aux éditions cfc
  • Brussel Brost
  • Gordon Matta-Clark, Conical Intersect, 1975
  • Origines et mise en place des relations internationales au Centre Georges Pompidou, mémoire de Pauline de La Boulaye – Master en Histoire contemporaine, Paris X – Nanterre, 1999
  • Une pensée pour le philosophe Zygmunt Bauman et sa « société liquide »
  • La Dent Creuse

Boat Eliane

1

BNA-BBOTMarcher sur l’eau — Installation, Diffusion multipoints

  • Le cri des cordesStereophonic diptych
  • Sans titre — Installation, éprouvettes : 7 prélèvements d’eau du canal)
  • Sans titre — Installation, herbier (11 végétaux extraits des quais du bassin Béco)
  • C’est la nuit — Témoignages d’habitants du canal n°1 et 2, monophonique
  • Les étoiles d’en bas — Témoignage d’habitant du canal n°3, monophonique
2
3

lodewijk heylen & elise van mourikAll your dreams will come true but first will mine, 2017 — en cours — Idée, dimension et durée variable.

La phrase peut être répétée ou reproduite de plusieurs façons (écrite, parlée, pensée) ou rester latente. Elle n'est pas l'expression d'une idée, mais est l'idée elle-même

Boat Molenbeek

4

Louise boghossian & alicia zatonLove affair — Installation mixed media

  • Boy look into my eyes — Impression sur tissu, 110×162 cm
  • I’m not blind — Techniques mixtes, 46×54 cm
  • I’m not blind (détail)
  • I can see through your disguise — Techniques mixtes, 122×120 cm
  • I can see through your disguise (détail)
  • Two hearts can’t be wrong — Techniques mixtes, 105×50 cm
  • I can see through all your lies — Verre, 410×72 cm
  • I can see through all your lies — Verre, 410×72 cm
  • Tell me you’re for real — Cire, boue extraite du fond du canal, 110 cm, Ø 15 cm
5

marion menan & kathi seebeckObjet d’étude — Installation multimédia, dimensions variables, objets trouvés, fils de nylon, projection vidéo

6

Lionel Catelan & Baptiste TosiAu-delà de toute chose s'étend l'océan — Édition, impression laser, duplicateur à alcool, 17×21 cm

Biographies

BNA-BBOT

est une organisation bruxelloise fondée en 1999
bna-bbot.be

Les forces et enjeux historiques sont partout. Pourtant, nulle histoire ne répertorie la totalité des forces et enjeux simultanés qui se jouent et se sont joués en elle. Toute histoire est amputée d’une partie d’elle-même, offre des béances : ce que serait une histoire totale n’est concevable que d’un point de vue extérieur à l’histoire elle-même, extérieur à nous-mêmes. C’est pourtant au cœur de ces béances que les cartes de l’histoire peuvent être rebattues, que des formes historiques inédites peuvent s’expérimenter. Ainsi en va-t-il du travail mené par Bruxelles Nous Appartient-Brussel Behoort Ons Toe (BNA-BBOT) : historiciser, archiver dynamiquement un ensemble local d’expériences dites. Le ressort de cette micro-histoire est le son, son écriture la voix. La voix comme micro-trace irréductible à toute frappe textuelle, à toute présence visuelle. Collection indéfinie de voix et de sons surgis d’un temps vécu, la collection sonore de BNA-BBOT forme une biographie vivante et organique de la ville. Elle dit la ville telle qu’elle est parfois, telle qu’elle aurait pu être, telle qu’elle pourrait être.

BNA-BBOT est une organisation bicéphale fondée en 1999. Sa collection sonore, constituée de témoignages, de bribes de conversations, de monologues, chants ou de sons bruts forme une histoire mineure et granuleuse de la ville. Une forme d’expérience documentaire au très long cours, qui n’a pas pour seul objet de capter les voix et les sons qui passent, mais de créer de multiples formes pour les donner à entendre, les restituer à la ville afin qu’elle soit activement travaillée par sa mémoire vivante, et la mémoire sans cesse retravaillée par la ville. Une base de données et une carte sonore répertorient et diffusent, de manière complémentaire, l’ensemble des archives sonores. Quotidiennement mises à jour, elles sont en accès libre. Chaque année, une dizaine de productions originales, pouvant aller du documentaire radio à la performance théâtrale, sont réalisées à partir des histoires et des sons de la ville.


Lodewijk Heylen, 1989 (BE)

vit et travaille à Bruxelles
lodewijkheylen.be

Artiste visuel et conceptuel, Lodewijk Heylen est fasciné par la nécessité humaine d’imiter, d’améliorer ou d’exploiter les forces de la nature. Son travail explore les transformations industrielles, leurs traces et leurs concepts au sein d’une société post-industrielle.

Par l’utilisation de matériaux et de formats pré-existants, il réalise des installations à grande échelle qui transposent le regardant entre le naturel et l’artificiel. Plutôt que de s’emparer de l’espace, la présence de matériaux de construction (éléments récurrents dans son travail) dans de nouveaux contextes fait émerger une question : celle de leur pérennité.
Le travail de Lodewijk a été exposé lors du Hardbakka Ruins Projects en Norvège, pour Citadel’arte 2016 à Diest, à la Verbeke Foundation à Kemzeke où il a été artiste en résidence, ou encore au Hans-Baluschek-Park à Berlin en solo show



Elise Van Mourik, 1988 (FR)

vit et travaille entre Bruxelles et Amsterdam
elisevanmourik.nl

La pratique d’Elise Van Mourik explore principalement la manipulation de la réalité et de la fiction. Avec une méthodologie qui se situe entre la production de scénarios et celle de situations, ses œuvres prennent la forme de scripts, de scénographies, de spectacles, de sculptures et d’interventions s’inscrivant dans l’art conceptuel.

Son travail a été présenté dans diverses expositions personnelles et collectives, ainsi qu’au sein de programmes de performance publique ou d’artist-run- spaces, notamment au Centre Pompidou à Paris, Unfair à Amsterdam, Hekla à Bruxelles, Enterprise Projects à Athènes, à la Galerie Stigter Van Doesburg à Amsterdam, à l’association Jeudi à Genève, Marion de Cannière à Antwerpen, 1m3 à Lausanne, Club Wanderlust à Paris et The New Institute à Rotterdam. Depuis 2013, elle enseigne un programme au Master d’Architecture au Sandberg Instituut à Amsterdam, aux Pays-Bas. Elle est également cofondatrice et co-directrice de Parking Club avec la designer Laure Jaffuel, une initiative qui produit des œuvres à travers la scénographie événementielle, la collaboration avec des designers, des architectes, des artistes, des producteurs de musique et des cinéastes.


Louise Boghossian, 1992 (FR)

vit et travaille entre Bruxelles et Paris
louiseboghossian.net

Bien que Louise Boghossian ait étudié la sculpture, sa pratique implique une variété de médias. Ses inspirations proviennent de moments spécifiques, d’impressions visuelles et d’interprétations de pensées ou de circonstances de la vie quotidienne.

En outre, le travail de Boghossian explore la trivialité des matériaux par l’équilibre entre le blanc et la couleur ainsi que les interactions avec la lumière. Beaucoup de ses œuvres se réfèrent au corps, à la peau et à sa relation avec le monde extérieur. Louise Boghossian a récemment participé aux expositions collectives A rob is robe au DOC à Paris, Tradition doesn’t graduate curatée par Komplot à Bruxelles, Fresh Winds à Island, ou encore lors du D+T Project Prize à Bruxelles dont elle lauréate.


Baptiste Tosi, 1989 (FR)

Vit et travaille à Bruxelles
baptiste-tosi.eu


Après plusieurs années d'études en Suisse à la HEAD – Genève, Baptiste Tosi a terminé sa formation en 2015 dans le sud de la France à l’ESAD – Valence.

Durant ses études il a entrepris un travail de recherche autour des technologies de l’imagerie médicale et le détournement de ses outils. Sa pratique tend vers l’usage d’outil alternatifs libres et une pratique du code informatique comme outil de conception graphique. En Août 2015 il fonde à Bruxelles avec neuf autres personnes l’atelier BEK, un atelier où collaborent et travaillent des personnes aux pratiques artistiques diverses. Il a depuis lors travaillé avec différents artistes et institutions tels que les collectif Kom.post, Constant, Loop-s, la HEAD-Genève ou encore l’IMAL. Il travaille désormais au sein du groupe de designer graphiques Luuse.

Vesna Faassen, 1986 (NL)

vit et travaille entre Gand et Amsterdam

Lukas Verdijk, 1984 (NL)

vit et travaille entre Anvers et Gand
faassen-verdijk.com

Depuis trois ans, Vesna Faassen et Lukas Verdijk travaillent comme duo d’artiste. Leur collaboration a commencé par un intérêt commun dans la relation de la photographie à la culture et au patrimoine. Cet intérêt n’était pas surprenant et directement influencé par leurs études antérieures en psychologie et en histoire. L’attraction de la photographie en tant que moyen, son lien historique avec la production et la fixation de l’identité, la politique de la représentation, les relations de pouvoir et les débats sur ce qui a été représenté les ont inspirés.

Les explorations de l’art contemporain socialement engagé par rapport à la théorie (post-coloniale, culturelle et photographique) ont conduit au développement de leur collaboration – qui a l’accent principal dans leur résidence actuelle au HISK (Institut Supérieur des Beaux-Arts de Gand). En général, leur travail explore un paradoxe central dans notre culture : le déni enthousiaste du racisme et de la violence coloniale coexiste avec le racisme agressif et la xénophobie.
Faassen-Verdijk ont activé leur travail récemment à EXTRA Magazine of FotoMuseum à Anvers, à In de ruimte à Gand, et lors de la BORG Biennale… pour en citer quelques-un.


Adèle Jacot, 1990 (CH)

vit et travaille à Bruxelles.

Mélanie Peduzzi, 1989 (FR)

vit et travaille à Bruxelles.
habitants-des-images.be

Respectivement spécialisées dans l’urbanisme et la photographie, les artistes Adèle Jacot et Mélanie Peduzzi confrontent leurs pratiques au sein de l’Asbl Habitants des images, qu’elles fondent en 2013.

Cette plateforme de projets basée à Bruxelles a pour champ d’action la ville et les médias. Il s’agit de faire de l’art un écho à des questions sociales ou urbaines et de mettre à contribution active leurs sujets : participants, habitants, institutions. Les créations artistiques qui en résultent utilisent divers médiums et intègrent toujours, à un moment du processus, une inscription dans l’espace public (rues, places, maison communales, réseaux sociaux, etc.). Le travail d’Habitants des images a été activé au BOZAR et au PointCulture à Bruxelles, à la Maison des Femmes de Schaerbeek, lors du festival Signal organisé par le Cifas, aux Halles de Schaerbeek…


Alicia Zaton, 1989 (FR)

vit et travaille à Paris
aliciazaton.com

Alicia Zaton a obtenu son DNSEP à l’École Nationale Supérieure d’Arts de Paris/Cergy en 2014. Au cours de sa formation, elle a traversé plusieurs écoles, l’École supérieur d’Art de Rueil-Malmaison, l’ENSAPC et la Cambre. Elle travaille et s’investit aujourd’hui au DOC, un lieu de production et d’exposition.

Dans sa pratique pluridisciplinaire elle use de la photographie, de la sculpture, l’installation la vidéo ou encore l’édition. Depuis 2010, son travail a été présenté lors d’une exposition personnelle Ferme l’œil à la Progress Gallery, ainsi que lors d’expositions collectives : 61e Salon de Montrouge, Le lait du miroir, 6b à Saint-Denis ; Podwurko, DOC à Paris, Dé-placement, Camden Collective à Londres ; Le dos du désert, Crédac à Ivry ; Dysfonctionnement, Instants Chavirés à Paris. Des articles ont été publiés sur son travail notamment dans le Quotidien de l’art et Lechassis. Elle a récemment participé à une résidences aux Ateliers des Arques.


Marion Menan, 1987 (FR)

vit et travaille à Paris
vimeo.com/marionmenan

Après un master en littérature et en théâtre, Marion Menan réalise un master à l’Académie Royale des Beaux-Arts de Bruxelles, en Art dans l’Espace Public et à l’ISAC. Elle y développe un travail situé au croisement de l’installation, du mouvement, et de la représentation théâtrale. Avec ces trois matériaux, elle questionne le concept de fiction, à travers les notions de mémoire, de recherche, de décision et de hasard, ou de encore répétition.

Sa démarche se concentre sur le désir de croire du spectateur, et sur sa capacité à créer sa propre logique narrative. Son dernier travail est une vidéo, interrogeant le potentiel fictionnel de la recherche internet, presenté au festival Drosdesera de Centrale Fies, en Juillet 2016. La principale matière de ce film a été diffusée lors du festival Côté Court à Paris en Juin 2017. Marion Menan a activé son travail dans différents lieux, dont Greylight Projects, et Hidden à Bruxelles et collabore également avec l’artiste Simon Loiseau, et aux projets de Léa Drouet et de Morena Prats en tant qu’interprète.


Kathi Seebeck, 1989 (DE)

vit et travaille a Bruxelles
kathiseebeck.de

Après des études de philosophie et une école des Beaux-Arts en Allemagne, Kathi Seebeck poursuit aujourd’hui une recherche aux limites et au cœur de ces deux champs. De manière générale, sa pratique prend comme points de départs des questions liées à la vie quotidienne, telles que : Qu’est-ce que le travail ? Pour quelle raison le travail est-il nécessaire ? Quand suis-je en train d’apprendre ? Comment puis-je mieux m’en souvenir ? Pourquoi y a-t-il une limite à ma compréhension et à ma capacité ?

Elle approche ces questionnements et leurs multiples réponses par la lecture, l’écriture, l’utilisation de différents matériaux et en s’exposant mentalement et physiquement à différentes circonstances et situations. Elle porte une attention particulière aux objets trouvés qui « contiennent de l’information » et qui, à l’inverse, sont sujets à être emplis de « contenu ».
La question centrale de cette recherche reste : comment organiser, assembler et rendre accessibles les parties et éléments des connaissances acquises au cours d’une recherche.


Lionel Catelan, 1983 (FR)

Vit et travaille à Paris
lionelcatelan.com

Lionel Catelan est designer graphique et photographe. Il est diplômé d’un DNSEP en design graphique aux Beaux-arts de Valence en 2010, puis d’un Post-diplôme de l’École Supérieure d’Art et Design de Saint-Étienne.

Ses recherches en design éditorial s’axent autour du paysage comme construction du regard, point de départ à des réflexions sur l’image photographiée et imprimée, et du design de livre comme objets sensibles de transmission. Indépendant, il travaille avec divers artistes, institutions et éditeurs tels que Pierre Paulin, Nicolas Momein, CNAP, FRAC, Éditions B2, Éditions Cité du Design et intervient également comme enseignant à la La Fonderie de L’image à Paris.